L’idée du Kung Fu est souvent mal interprétée. Il n’y a pas un seul style de Kung Fu que l’on puisse apprendre. Le terme fait plutôt référence à toute la gamme des arts martiaux chinois.
« Pour moi, l’aspect extraordinaire des arts martiaux réside dans sa simplicité. La voie de la simplicité est la voie la plus juste, et les arts martiaux ne sont en rien « spéciaux » ; plus on se rapproche de la voie véritable des arts martiaux, moins il y a de gaspillage dans l’expression de l’Art. »
Bruce Lee
Kung Fu
Le nom Wushu est également donné aux arts martiaux chinois. Kung Fu en mandarin signifie littéralement « apprendre par la pratique » et n’est pas lié aux arts martiaux, tandis que Wushu pourrait être un terme plus approprié, car il signifie littéralement « art martial ». Kung Fu, bien sûr, est le terme accepté en anglais et donc celui que nous utiliserons ici.
Comme partout ailleurs dans le monde, la Chine a développé les arts martiaux dès le début de son histoire. Il existe des mythes et légendes folkloriques qui racontent les histoires des premiers maîtres d’arts martiaux. Mais les premiers pratiquants furent sûrement les moines de Shaolin.
Les moines de Shaolin se sont regroupés dans les monastères bouddhistes et furent en Chine les pionniers de l’utilisation des combats pour se défendre contre les brigands et les pillards vers 600 après JC, avec des preuves archéologiques pour le prouver. Mais les archives s’éteignent ensuite pendant près de mille ans, bien que les preuves indirectes suggèrent qu’ils ont dû perdurer. Au début de la période moderne, lorsque les influences occidentales ont commencé à pénétrer en Chine, il existe beaucoup plus de sources qui montrent le style Shaolin du Kung Fu, qui se concentrait sur les combats au bâton et le combat à mains nues, ainsi que sur le lien entre force intérieure et physique.
L’un des aspects clés du Kung Fu
L’un des aspects clés du Kung Fu qui l’a peut-être mis à part est l’accent mis sur la nature spirituelle des arts martiaux chinois et l’unité du corps, du cerveau et de l’esprit. La méditation est un aspect vital de l’entraînement, car elle régule la respiration et contrôle le qi, l’énergie vitale. À une extrémité d’un spectre, il existe des styles de combat compétitifs, tels que le Sanshou (une forme de kickboxing), et le Shuajiao (la lutte chinoise), mais la majorité des arts martiaux sont pratiqués avec l’intention de ne pas les utiliser et uniquement à des fins de défense ou spirituelles. Le Wushu compétitif est principalement basé sur des formes et des démonstrations de techniques plutôt que sur des applications pratiques. Mais l’art martial traditionnel traduit à travers des enchainements de mouvements (taolu) souvent esthétiques, issus de la nature et des animaux, des techniques de combat d’une redoutable efficacité !